Quand la crise du logement à Londres squatte les séries

Sous-location à la demi-journée dans “À moi la nuit, toi le jour” (à partir du 17 mars sur Paramount+) débrouille avant démolition dans “Crashing”… La précarité immobilière s’installe avec brio dans les séries britanniques.

Tiffany, journaliste, et Leon, infirmier, dans “À moi la nuit, toi le jour” (Jessica Brown Findlay et Anthony Welsh).

Tiffany, journaliste, et Leon, infirmier, dans “À moi la nuit, toi le jour” (Jessica Brown Findlay et Anthony Welsh). Paramount Global UK

Par Caroline Veunac

Publié le 18 mars 2023 à 19:00

À l’heure du Brexit et de l’inflation à plus de 10 %, même les comédies romantiques british ne sont plus des contes de fées. Dans À moi la nuit, toi le jour, série britannique lancée sur Paramount+ le 17 mars, la nécessité précède la magie du hasard. Incapable de payer un loyer londonien avec son salaire d’infirmier de nuit, Leon (Anthony Welsh) sous-loue son appartement à Tiffany (Jessica Brown Findlay), une journaliste lève-tôt : il y passera ses journées, elle ses nuits, et s’ils partagent le même lit, ils ne devraient jamais s’y retrouver ensemble.

Tout émoustillant qu’il puisse paraître, cet arrangement incongru reflète la brutalité du marché de l’immobilier londonien. Leon et Tiffany ont 30 ans, un emploi, et pourtant habiter un logement décent n’est pas un luxe à leur portée. Ce n’est pas le seul exemple : près de soixante ans après Cathy Come Home, brûlot télévisuel de Ken Loach sur l’errance, de squat en foyer, d’un couple paupérisé, les séries anglaises, portées par une nouvelle génération d’auteurs qui sait de quoi elle parle, documentent l’impact de la précarité immobilière sur la vie des 20-40 ans.

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