« Mes parents n’étaient pas des parents de rêve, mais des artistes peintres dont l’entente s’arrêtait à la peinture. Ils se disputaient tout le temps, mais ils étaient joyeux. Mon père a eu une mort normale et douce. Je tournais un film à l’hôpital Bichat pendant qu’il y était hospitalisé. Pour ma mère, ça a été très différent. Il y a trente ans, elle a été très malade et, à la toute fin, elle a été admise à la Pitié-Salpêtrière. Elle était dans une toute petite pièce où des gens mouraient tout le temps. Il y avait trois lits, du passage, des familles qui pleuraient, les morts étaient emmenés et remplacés. Ma mère mourait entourée de personnes en train de mourir. Cela a duré plusieurs semaines, peut-être trois. J’y allais absolument tous les jours. Je l’aimais et je ne supportais pas qu’elle soit traitée comme ça, qu’on la laisse agoniser dans ce chaos.
Fin de vie, le manifeste des 109 pour faire évoluer la loi
Un jour, j’ai demandé à parler au chef du service. Lui et une femme m’ont conduite dans une salle où j’ai fait une véritable crise de folie. Hors de moi, je leur ai dit : “Mais à quoi ça sert ? A quoi ça sert ?” Ils m’ont répondu qu’ils n’étaient pas là pour don
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Lien source : Nathalie Baye : « Notre mort doit nous appartenir »