Euthanasie, soins palliatifs, deuil de soi-même… L’entretien testamentaire de Nicolas Menet

Nicolas Menet est né le 12 mai 1979. Sur le ton de la plaisanterie, il disait qu’il aurait aimé vivre au moins jusqu’au 12 mai 2023, « pour boucler la boucle ». Cela n’est pas arrivé. Nicolas Menet est mort samedi 4 février dans le petit hôpital ardéchois de Saint-Félicien, où il résidait. La fin de sa vie a été « exempte de souffrance, comme il l’avait souhaité », a écrit son mari Jacques, le lendemain, sur les réseaux sociaux.

Nicolas Menet avait 43 ans, il souffrait depuis novembre 2021 d’un cancer du cerveau très agressif, un glioblastome de type 4. Après avoir envisagé de partir en Belgique pour avoir recours à l’euthanasie, il avait finalement opté pour la sédation profonde et continue en France, accompagné par une équipe de médecins de soins palliatifs répartis entre Paris et l’Ardèche. Grâce au répit accordé par les traitements, il a écrit « Faire le deuil de soi : “Je veux pouvoir mourir comme j’ai vécu : libre” » qui paraît ce jeudi 16 mars au Cherche-Midi.

De formation de sociologue, il dirigeait depuis cinq ans Silver Valley, un réseau d’acteurs spécialistes du vieillissement. C’est avec ce regard qu’il s’est attaché à raconter la fin de sa propre vie, et la manière dont il a conceptualisé la notion de « deuil de soi ». Ce processus, nourri par le soutien de ses proches ainsi que par des rencontres marquantes avec ses médecins, permet d’évacuer l’espoir d’une guérison au profit de la construction d’un projet de fin de vie. Fervent défenseur de la culture palliative,

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