« Mon père avait une angoisse absolue de tout ce qui touchait à la mort. Il était impossible de l’évoquer en sa présence, même comme une hypothèse lointaine. Lorsque, à 68 ans, il a été atteint par un cancer du pancréas foudroyant, il s’est enfermé dans le silence. Pendant un an, il s’est battu, persuadé qu’il allait déjouer tous les pronostics. En bon joueur de poker, il attendait une dernière carte… Jusqu’au bout, il a fait semblant d’y croire, achetant même des billets pour un grand voyage familial au bout du monde quelques jours avant sa mort.
Fin de vie, le manifeste des 109 pour faire évoluer la loi
Au fond de lui, il savait probablement qu’il était condamné. Mais en refusant de connaître les résultats de ses analyses, de parler de son état, d’organiser la vie d’après, il pensait tromper la mort. Pour lui, ce qui n’était pas énoncé n’existait pas. Lorsque les médecins nous ont dit que sa
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Lien source : Benoît Cohen : « Nous avons voulu que mon père parte en douceur »